[Challenge n°9]
Cette semaine, je supprime mes mails et je me désabonne des newsletters que je ne lis pas.
On a parfois du mal à le croire, mais envoyer un mail, faire une recherche Internet ou encore regarder une vidéo en streaming sont des actions qui polluent. En réalité, le numérique pourrait devenir, dans un futur proche, la première source de pollution dans le monde. Alors, on vous livre quelques astuces pour diminuer votre empreinte environnementale liée au numérique.
Aujourd'hui, l'usage du numérique est presque indispensable. Que ce soit pour faire des démarches administratives, pour prendre un rendez-vous, ou pour rester en contact avec ses proches, le numérique fait partie intégrante de notre quotidien. De plus, avec tous les événements liés à la pandémie mondiale, le temps moyen que nous passons devant les écrans a augmenté : entre l'école à la maison, le télétravail, le sport en visio, les télé-consultations médicales, le streaming ou encore les apéro-zoom, le temps d'écran quotdien a augmenté de 30%. 📱
Mais, pour son bon fonctionnement, Internet nécessite l'usage de ressources naturelles et les data centers (lieu de stockage des données) émettent du CO2. On estime qu'en 2025, l'impact carbone du numérique pourrait être supérieur à celui émit par les voitures dans le monde.
Mais qu'est-ce-qui pollue le plus sur Internet ?
1. La fabrication des appareils électroniques 💻
En moyenne dans le monde, 80% de l'empreinte carbone d'un smartphone est réalisée avant sa première minute d'utilisation.
Avant d'arriver dans nos mains, la fabrication de nos appareils numériques (ordinateur, téléphone portable, etc.) engendre un épuisement important des ressources naturelles. En effet, il faut en moyenne 70 matériaux pour fabriquer un smartphone dont 40 à 60% sont des métaux. Certains de ces métaux sont dits "terres rares" : des ressources présentes naturellement en faible quantité donc épuisables. De plus, le recyclage de nos appareils n'est pas simple car il nécessite de séparer tous les métaux présents dans l'appareil. Pour donner une image plus concrète, ça serait comme demander de séparer la farine, l'eau et la levure d'un pain, quasiment impossible aujourd'hui.
Par ailleurs, de nombreux appareils non utilisés dorment dans nos tiroirs. Des appareils qui fonctionnent encore ! En effet, 56% des français déclarent posséder entre 1 et 3 appareils non utilisés au sein de leur foyer. Au final, une fois leur utilisation terminée, seulement 15% des téléphones sont collectés pour être recyclés.
Pour en savoir sur plus sur l'impact environnemental du téléphone mobile, on vous conseille de consulter ce document mis à disposition par l'Ademe.
2. Le visionnage de vidéos ⏯️
Après la fabrication, le visionnage de vidéos en streaming est le plus gros facteur d'émission de gaz à effet de serre. À elles seules, les vidéos représentent 80 % du flux de données en ligne. À noter, que Youtube fonctionne avec 56 % d'énergies renouvelables, mais que Netflix, lui, fonctionne avec 30 % de charbon.
3. Les réseaux sociaux #️⃣
Ensuite, vient l'utilisation quotidienne des réseaux sociaux. En effet, lorsqu'on partage une photo, qu'on like un post ou encore que l'on commente une publication, des informations sont enregistrées et traitées sur des serveurs qui consomment beaucoup d'énergie et, par conséquent, émettent énormément de CO2. On les appelle les Data Centers.
4. Les mails 📧
C'est en quatrième position que nous trouvons les mails, d'où le challenge de cette semaine, qui est de supprimer ses mails et de se désabonner des newsletters qu'on ne lit pas. Pour information, un mail parcours en moyenne 15 000 km et 10 à 12 millions de mails sont envoyés chaque heure dans le monde.
5. Les recherches sur Internet 💻
Et enfin, nos recherches sur les moteurs sont également une source de pollution numérique. Une année de recherches, dans le monde, équivaudrait à 120 000 GW, soit la consommation annuelle en électricité de la Norvège.
Pour en savoir davantage sur la pollution numérique, on vous conseille de voir cette infographie.
