Défi Énergie et Eau du Grand Annecy

En France, les ménages font en moyenne plus de 7 milliards de lessives par an, soit 20 millions de lessive par jour !

Chaque famille fait en moyenne 220 lessives par an et utilise 26 litres de lessive liquide ou 40 kg de lessive en poudre. Les lave-linges A+++ (devenus C depuis la nouvelle étiquette énergie du 1er mars 2021) les plus économes en eau sont à 36 L/cycle mais peuvent aller jusqu'à 50L/cycle dans cette même classe énergétique.

Pour les lave-vaisselles les plus performants, la consommation d'eau peut descendre jusqu'à 6,5L/cycle et aller jusqu'à 10L/cycle dans cette même classe énergétique. Quant au lavage d’une voiture, il faut compter 300 litres d’eau en moyenne à domicile !

Quelques chiffres sur l’énergie : un sèche-linge consomme environ 300 kWh/an, un lave-vaisselle environ 190 kWh/an, et un lave-linge (7kg) environ 100 kWh/an.

Que ce soit pour laver son linge, sa vaisselle ou sa voiture, on consomme de l’eau, de l’énergie, des détergents.
Alors comment laver plus responsable  ?
 

Voici quelques idées pour rendre nos lavages plus sobres… :

Pour le lave-linge et le lave-vaisselle :

Privilégier les modes « eco » ou à basse température : ce mode dure plus longtemps que les autres programmes mais il utilise moins d’eau et moins d’électricité. Il permet une économie d’environ 30 à 45% des consommations en eau ou en électricité.

Un lavage à 30°C consomme 3 fois moins d'énergie qu'un lavage à 90°C tandis qu'un lavage à froid consomme 2 fois moins qu'un lavage à 40°C. La plupart des tissus se lavent généralement à froid (30°) ou à basse température (40°), d’autant que la plupart des lessives sont aujourd’hui efficaces à basse température. Inutile de laver tout votre linge à 60°, cela utilisera plus d’électricité pour chauffer l’eau et votre linge risque en plus d’être abîmé !

Remplir complètement son appareil de lavage : même avec une touche « demi-charge », on n’économise pas la moitié d’eau et d’électricité. Dans tous les cas, une machine pleine est préférable à deux demi-charges.
De même, éviter d’utiliser les programmes « court », ces programmes utilisent de l’eau plus chaude pour laver plus rapidement.

80% de l’électricité consommée par votre appareil sert à chauffer l’eau. Alors si possible, et si vous chauffez l’eau au bois ou au solaire, brancher votre appareil de lavage directement sur l’arrivée d’eau chaude vous permettra de faire des économies sur vos factures ; tout comme programmer ses appareils sur les heures creuses si vous avez souscrit à cette option tarifaire. Pour brancher votre appareil sur l’eau chaude, soit celui-ci est doté d’un système qui le permet, soit vous pouvez installer un système intermédiaire type « Alfa Mix ».

Après les économies d’eau et d’énergie, voyons ce qui se passe dans nos cours d’eau, et dans les nappes phréatiques !

Laver, c’est aussi utiliser toutes sortes de produits, plus ou moins naturels et respectueux de l’environnement : lessives, détergents, détachants, assouplissants, et la liste et longue ! Tous ces produits se retrouvent au mieux dans nos centrales d’épuration, et au pire directement dans les sols pour finir dans les cours d’eau et nappes phréatiques…

• Les bons réflexes pour préserver nos ressources :

A nouveau, attention au lavage des voitures. L’analyse des boues provenant du lavage auto révèle qu’elles sont composées à 20 % de résidus d’hydrocarbures. Non traitées, ces eaux souillées participent à la pollution des sols et risquent de contaminer les nappes phréatiques situées en profondeur. En France, où 38 % des lavages sont réalisés à domicile, près de 7 000 tonnes de résidus d’hydrocarbures sont ainsi déversées dans la nature chaque année… Donc on évite de laver sa voiture et quand il le faut, préférer les stations car elles sont équipées de systèmes de traitement des eaux usées.

Attention aux lessives issues de la pétrochimie… Mieux vaut opter pour une lessive écologique qui porte un label et qui ne contient pas (ou peu) d’ingrédients douteux.

> Cliquez ici pour en savoir plus sur ces labels <

Pour réduire les déchets d’emballage, on préfère un produit concentré (à condition de le doser correctement !), vendu en vrac ou avec recharges.
Entre la lessive en poudre ou liquide, chacune a ses avantages et ses inconvénients. Seules les capsules et tablettes emballées sont déconseillées.

Bonus : préférer les fibres naturelles et la qualité : Vous le savez peut-être, quelque 13.000 tonnes de microfibres sont relâchées chaque jour dans les rivières et les océans par le lavage des vêtements. Fort heureusement, 96 % des microfibres retrouvées dans les lessives sont d'origine naturelle (coton, laine, viscose...) tandis que 4 % proviennent de vêtements synthétiques (nylon, polyester, acrylique...). Or, ce sont ces dernières qui sont nocives pour les milieux marins, car elles sont constituées de plastique. Chaque lessive de 6 kg à 30 °C ou 40 °C de vêtements en acrylique rejette 728.000 microfibres dans l'eau, selon une autre étude de l'université de Plymouth, contre 496.000 pour une lessive en polyester ou 138.000 pour un mélange coton-polyester. D'où ce conseil supplémentaire : favorisez les vêtements en matières naturelles, mais de préférence bio (la culture du coton est elle-même très polluante et consommatrice d'eau) et de bonne qualité (les articles à bas coût perdent beaucoup plus de fibres).

Focus sur les lingettes nettoyantes : à bannir de nos placards !

Ces lingettes sont devenues en quelques années un réflexe, renforcé par la crise du covid. En Europe, les lingettes c’est plus d’un kilo par personne et par an, et elles terminent pour la plupart… dans la cuvette des toilettes. Un geste tout simple, que les consommateurs ont pris l’habitude de faire en suivant les consignes des fabricants. Une majorité d’entre eux indique sur l’emballage « 100 % flushable/jetable dans les WC » ou « 100 % fibres biodégradables ».
Problème : même les lingettes dites “biodégradables” n’ont pas le temps de se dissoudre avant d’arriver à la station d’épuration (il faudrait pour ça environ 3 mois…). Outre les cocktails de produits chimiques qu’elles contiennent, elles sont donc responsables de la majorité des pannes des réseaux d’eau et des centrales d’épuration.

La solution ? Arrêter d’acheter des lingettes, à la fois nocives et si facilement remplaçable !
On peut les remplacer par des chiffonnettes microfibres. Sèches, elles captent les poussières et la saleté par électricité statique ; humides, elles accrochent les corps gras et les particules.