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9 mars 2023

LA LETTRE DU DEFI EAU ENERGIE N°10 : Ventilation et qualité d’air


Chez Déclics on ne manque pas d'air, mais l'important, c'est qu'il soit de bonne qualité !

La bonne qualité de l’air à l’intérieur d’un bâtiment a un effet démontré sur la qualité de concentration, le taux d’absentéisme dans les écoles, le bien-être. A contrario, une mauvaise qualité de l’air peut favoriser l’émergence de symptômes tels que des maux de tête, de la fatigue, des irritations ou encore des allergies respiratoires et de l’asthme.
Quels sont les principaux polluants qui nous entourent et leurs effets sur la santé ? Comment s’en protéger en hiérarchisant les priorités ? Quels repères pour bien choisir des produits ménagers ou de décoration ?

Cette nouvelle newsletter vous propose de découvrir quelques règles simples de précaution sur l’air intérieur…smiley

L'équipe Déclics



ZOOM SUR LA QUALITE DE L'AIR


Logement, moyens de transport, lieu de travail, école... Nous passons plus de 80 % de notre temps dans des lieux clos et l’air que nous y respirons n’est pas toujours de bonne qualité.

Les enjeux sanitaires et économiques liés à la qualité de l’air intérieur sont importants. En France, on estime à 19 milliards d’euros par an le coût de la mauvaise qualité de l’air intérieur. Outre les apports de l’air extérieur, les sources potentielles de pollution dans les bâtiments sont nombreuses : appareils à combustion, matériaux de construction, produits de décoration (peinture, colles, vernis…), meubles, activité humaine (tabagisme, produits d’entretien, bricolage, cuisine...), présence d'animaux domestiques... L'air intérieur, spécifiquement dans les logements, est donc pollué de manière spécifique par rapport à l'air extérieur. Il est donc important de mettre en œuvre des actions pour améliorer la qualité de l’air intérieur.

Alors, comment mieux respirer ?


Les différents polluants de l'air :

La qualité de l’air intérieur (QAI) est le résultat des interactions entre l’environnement extérieur, les équipements et matériaux des bâtiments, le mobilier et matériels quotidiens et les individus et leurs activités. L’ensemble de la population est concerné, et plus particulièrement les personnes sensibles et fragiles (enfants, personnes âgées ou immunodéprimées, malades pulmonaires chroniques).

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(Cliquez sur l'image pour l'agrandir)

Parfois inodores, incolores et de faibles concentrations mais pourtant bien présents dans notre habitat, les polluants les plus fréquents sont :

Des polluants chimiques :

  • Les composés organiques volatils (COV) : ils ont la capacité de s’évaporer à température ambiante. Ils proviennent des colles, peintures, produits d’entretien et de nettoyage, désodorisants intérieurs, parfums (naturels ou artificiels), feutres... et même de matériaux dits « naturels », comme les bois traités par exemple.
  • Les composés organiques semi-volatils (COSV) : présents dans l'air ou dans les poussières déposées au sol, ils proviennent généralement des revêtements, des plastifiants, des meubles (produits de traitement du bois, retardateurs de flamme...).
  • Les gaz issus de combustions diverses (gazinière, chauffe-eau, chauffage au bois, fumée de tabac...), comme les oxydes d'azote (NOx) ou le dioxyde de soufre (SO₂).
  • Les pesticides (insecticides et fongicides) liés au traitement des plantes.
  • Le monoxyde de carbone (CO), un gaz incolore, inodore et mortel à forte concentration, émis par des appareils de chauffage et de production d’eau chaude par combustion mal entretenus ou peu performants.

Des polluants biologiques :

  • Les agents infectieux (bactéries comme les légionnelles, virus, toxines) proviennent des habitants du logement (en cas de maladie contagieuse) ou peuvent se développer dans certains équipements (production d’eau chaude, ventilation mal entretenue, climatisation). Les spores des moisissures peuvent générer des infections.
  • Les allergènes sont émis par les moisissures, les animaux domestiques, les plantes, les insectes (blattes), les acariens ou encore les huiles essentielles. Leur prolifération est favorisée par l’humidité et la chaleur.

Des particules et des fibres :

  • Éléments de petite taille en suspension dans l’air, les particules sont de diverses natures : pollens, poussières naturelles, spores de moisissures, allergènes, produits de combustion... Elles peuvent aussi être le support de polluants, de virus et de bactéries. Leur impact sanitaire dépend de leur taille et de leur composition. Certaines activités (bricolage, cuisine, ménage...) en produisent des quantités importantes ou favorisent leur suspension dans l’air. Les fibres sont des particules allongées d’origine végétale (cellulose, chanvre, sisal, jute...) ou minérale (amiante, laines de verre et de roche utilisées pour l’isolation...).

L'humidité :

Gare aux excès d’humidité !


Cuisson, lavage de la vaisselle, séchage du linge, toilette, appareil de chauffage d'appoint à combustion au pétrole ou à l'éthanol mais aussi respiration humaine : les sources d’humidité sont nombreuses dans la maison. Or, un air trop humide peut être source de dégradations (traces noires sur les murs et aux plafonds, condensation, cloques sur les peintures, dégradation des menuiseries...) mais aussi générer des polluants en favorisant la prolifération des moisissures et des acariens :

  • Les moisissures se développent principalement dans les pièces humides mal ventilées (cuisine, salle de bains...), sur les murs mal isolés ou au niveau des ponts thermiques.
  • Leurs spores peuvent envahir l’ensemble du logement.
  • Les acariens vivent dans la poussière. On les retrouve notamment dans la literie, les canapés et les fauteuils en tissu, les tapis, les rideaux, les moquettes...

 

Les transferts d’humidité dans la maison :

https://defis-declics.org/media/filer_public/23/b9/23b9725a-3f32-4275-9133-e667b096fdb3/transferts_dhumidite_maison.png

 

Et quelques exemples de sources d’humidité :

  • Respiration, transpiration d’une personne : 40 à 70g d’eau/heure
  • Douche chaude : 200g d’eau/heure
  • Casserole en ébullition : 400g d’eau/heure (mais maintenant, vous mettez tous un couvercle sur la casserole… !!)


Quels risques pour la santé ? 🏥


Certains polluants ont des concentrations élevées mais ponctuelles, en fonction de nos activités (bricolage, produits d’entretien...), alors que d’autres se diffusent régulièrement, dans des concentrations plus faibles (comme ceux émis par les meubles par exemple).
Une exposition à forte dose aura des effets immédiats, pouvant aller de la simple gêne (réaction aux mauvaises odeurs, irritation des yeux, du nez, de la gorge) à des troubles plus sérieux : nausée, toux, troubles respiratoires, crise d’asthme, voire à l’asphyxie et au décès dans le cas extrême d’une intoxication au monoxyde de carbone (CO).
Une exposition répétée aura des effets à plus long terme, plus difficiles à déterminer. Même à des doses très faibles, l’omniprésence de polluants peut aggraver ou générer des pathologies chroniques ou des maladies graves.
Leur responsabilité est avérée dans les maladies, allergies et troubles respiratoires (hypersensibilité bronchique, diminution de la capacité respiratoire...), et même dans le développement de cancers, s’agissant notamment de la fumée de tabac, de certains COV (formaldéhyde, benzène...), des particules ou encore du radon.
Enfin, tout le monde n’est pas égal devant les risques : les enfants, les femmes enceintes, les personnes âgées, certains malades (cardiaques, asthmatiques, bronchitiques, insuffisants respiratoires...) sont particulièrement sensibles aux pollutions de l’air.



La ventilation dans le logement 🏘


Pour vivre dans un logement sain, un système de ventilation s'avère indispensable. La ventilation mécanique contrôlée (VMC) est, dans le bâtiment, un dispositif mécanique destiné à assurer le renouvellement permanent de l’air à l’intérieur des pièces. Plusieurs systèmes de ventilation existent telles que la VMC simple flux et la VMC double flux.
Installer une ventilation mécanique contrôlée (VMC) permet d’améliorer la qualité de l’air intérieur de votre domicile.
Cela offre d’autres avantages comme :

  • Une baisse du taux d’humidité dans votre logement. Ainsi, vous évitez la formation de condensation et moisissures
  • La lutte contre la pollution intérieure. Vous évacuez l’air chargé de particules polluantes (produits d’entretien, parfums d’intérieur…)
  • Une évacuation des mauvaises odeurs de votre maison
  • Une réduction des factures de chauffage (avec un air humide vous aurez besoin de plus chauffer pour avoir le même confort qu’avec un air sec).

Prenez le temps de la réflexion pour trouver la technique la plus adaptée à votre logement :

La VMC simple flux autoréglable assure des débits d’air constants, quelles que soient les conditions extérieures (vent, pluie) et intérieures (nombre d’occupants, humidité). Un dispositif de passage en grand débit est généralement prévu dans la cuisine (ficelle à tirer, interrupteur, télécommande...) pour augmenter la ventilation si nécessaire (cuisson, émission de vapeur d’eau...).
La VMC simple flux hygroréglable fait varier les débits d'air en fonction de l’humidité intérieure et donc de l’occupation et des activités dans le logement. Elle associe des bouches d’extraction hygroréglables et des entrées d’air autoréglables (à débit fixe, on parle alors de VMC hygro A) ou hygroréglables (à débit variable, on parle alors de VMC hygro B).

La VMC double flux avec récupération de chaleur : Ce système peut récupérer la chaleur de l’air vicié extrait de la maison et l’utiliser pour réchauffer l’air venant de l’extérieur.

  • Un premier réseau insuffle de l'air neuf dans les pièces de vie. L'air extérieur est filtré, préchauffé au niveau d’un échangeur de chaleur et pulsé grâce à un ventilateur par le biais de bouches d’insufflation.
  • Un second réseau récupère l’air vicié depuis les pièces de service. L’air est aspiré et filtré. Sa chaleur est récupérée au niveau de l’échangeur et transmise au réseau d’air neuf. L’air extrait est ensuite évacué à l’extérieur. La qualité de la mise en œuvre et de l’entretien est primordiale pour garantir l’efficacité de ce type d’équipement. Il est principalement adapté aux logements neufs, ou avec une très bonne étanchéité à l’air. En rénovation, la vmc simple flux hygro B est le plus souvent la mieux adaptée.


Bon, et maintenant qu’on sait tout ça, on fait quoi ???  🤔


On installe une vmc, où on vérifie son bon fonctionnement.

Et dans tous les cas, on aère et on fait circuler l’air ! Même si vous bénéficiez d'un système de ventilation mécanique contrôlée, veillez à ouvrir grand les fenêtres 5 à 10 minutes le matin et le soir. C'est indispensable pour renouveler l’air intérieur, même en hiver !
Pensez aussi à aérer pendant et après les activités émettrices de polluants (passage de l’aspirateur, utilisation de produits d’entretien, séance de bricolage...) ou de vapeur d’eau (douche, bain, lessive, cuisson...). Autre règle d’or : ne jamais boucher une grille ou bouche d’aération, et penser à les dépoussiérer régulièrement.

Pour un air sain, évitez d'acheter des meubles en bois aggloméré.

Ils dégagent des composés organiques volatils (les fameux COV). Préférez le bois massif ! Si vous avez quand même craqué pour ce type de mobilier, jetez immédiatement le carton d’emballage et aérez souvent pendant au moins quinze jours.
 

Côté ménage, la majorité des vaporisateurs (décapants pour four, lave-vitres, désodorisants, assainissants...) contient des COV irritants, allergènes, voire toxiques pour certains.

La plupart des blocs wc contient des substances chimiques irritantes pour la peau et les voies respiratoires (le comble c'est que tous ces produits sont relargués à chaque chasse d’eau...).
Privilégiez : les produits de nettoyage affichant un label environnemental, le nettoyage à la vapeur, les chiffons humides ou en microfibres (pour les vitres et les sols, c’est souvent suffisant). 

Côté déco, utilisez des produits peu émissifs :

L’étiquette « émissions dans l’air intérieur » présente sur les peintures, papiers peints, vernis, colles... signale leur niveau d’émission en COV sur une échelle de A+ (émissions faibles) à C (émissions fortes). 

Repérez aussi les labels environnementaux pour le mobilier, les matelas ou le linge de maison. Faites les bons choix ! wink


Désodorisants d’intérieur : la fausse bonne idée !

Une odeur agréable n’est pas synonyme d’air sain… Tout comme les bougies parfumées ou l’encens, les désodorisants « non combustibles » ont des impacts négatifs sur la qualité de l’air intérieur. Mieux vaut donc limiter l'utilisation de vaporisateurs, gels diffuseurs, mèches et bâtonnets imbibés de parfum liquide ou autres diffuseurs automatiques.
Quant aux huiles essentielles, méfiance : au-delà de leurs propriétés antibactériennes, elles peuvent irriter les voies respiratoires ou causer des allergies.
Méfiez-vous des étiquettes ! Une étiquette « 100 % naturel » ou « à base de produits naturels » peut être trompeuse. Certains fabricants se contentent d'ajouter des produits naturels en quantité minime dans les flacons. Et certaines substances naturelles peuvent être irritantes. Par ailleurs, les deux tiers des marques rétrécissent les pictogrammes de danger. À vous d'être attentifs pour les éviter !

Zoom sur les produits faits maisons :

Avant de vous lancer dans la préparation de vos produits faits maisons, gardez bien une chose en tête : moins d’ingrédients il y aura, mieux votre air intérieur se portera ! Ces ingrédients simples peuvent être associés et utilisés comme liquide vaisselle, nettoyant de surface, lessive, nettoyant pour vitres : le bicarbonate de soude, le savon noir, le vinaigre blanc, le citron et… l’huile de coude !

Vous trouverez ici toutes les explications, astuces, recettes, pour faire un ménage « propre » !!!



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On a reçu une super recette de pastille WC saine et écologique testée et approuvée par Isabelle DUREY de l'équipe des "Pourquoi pas nous ?" !

Voici la recette :

https://defis-declics.org/media/filer_public/0a/0e/0a0e47f2-223a-48b2-907c-6e229707b1db/wc.jpeg

https://defis-declics.org/media/filer_public/f8/51/f851e9a8-7542-4861-a752-33e3c6c1e11f/wc2.jpeghttps://defis-declics.org/media/filer_public/c2/5f/c25f35d4-5465-42d7-9fc0-dfdbc85b1e96/wc3.jpeg

Encore merci Isabelle pour ce partage et surtout n'hésitez pas à nous envoyer vos astuces/recettes perso pour les prochaines newsletters ! laugh