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On ne pouvait pas vous parler d'énergie sans parler des carburants utilisés pour nos déplacements.
La voiture, objet phare de notre société
En moyenne, le bilan carbone annuel d'un français s'élève à environ 9 tonnes de C02 équivalent. Il faut savoir qu'environ 30% des emissions en C02 equivalent proviennent du secteur des transports dont la moitié sont imputables sur le compte des voitures des particuliers, c'est à dire environ 2 tonnes. A titre de comparaison, cela correspond à la même quantité de C02 equivalent qu'un français devra rejeter en totalité en 2050 pour respecter l'accord de Paris. Ainsi, il est important de repenser notre vision des déplacements (première source d'emissions de gaz à effet de serre en France).
Les graphiques ci-dessous, nous apportent un autre éclairage sur la part du secteur routier dans nos mode de vie et sur la culture de la voiture. D'après Vinci, plus de 80% des trajets domicile-travail se font en voiture individuelle et 40% des trajets quotidiens effectués en voiture font moins de 3 kilomètres. A noter que ces petits trajets en voiture sont 2 fois plus polluants que les trajets longues distances (surconsommation de carburant, arrêts et démarrages fréquents, etc.). Toutes ces données affirment le même constat : la voiture est un objet culturel central de nos modes de vie.
Ainsi, l'idée n'est pas de supprimer cette invention afin de vivre dans un monde plus viable mais bien de faire évoluer son utilisation. Autrement dit, de repenser sa place dans nos quotidiens et de faire évoluer nos habitudes en conséquence. Le covoiturage en est l'exemple parfait. On peut d'ailleurs voir sa très forte augmentation en quelques années (voir le graphique ci-dessous).
Les vices cachés de nos déplacements :
Nous pourrions parler des coûts élevés liés à l'utilisation de la voiture, du bruit engendré, de son impact sur la biodiversité ou des accidents de la route mais parlons plutôt des répercutions directes sur notre santé.
La pollution de l'air, engendrée principalement par les transports, est un facteur aggravant de certaines maladies et peut causer de multiples troubles respiratoires, cardiaques, mais aussi avoir des conséquences sur la croissance et le développement des nourrissons ainsi que des enfants.
D'après le site internet du ministère français de la santé :
"Dans le monde : Selon l’OMS, la pollution de l’air est le principal risque environnemental pour la santé dans le monde. Ainsi, l’exposition à la pollution de l’air extérieur conduit chaque année au décès d’environ 4,2 millions de personnes dans le monde.
Dans la zone Europe de l’OMS (53 pays), il est estimé qu’environ 600 000 décès par an sont liés à la pollution de l’air (482 000 sont dus à la pollution de l’air extérieur et 117 200 à la pollution de l’air intérieur).
En France, Santé Publique France estime que chaque année près de 40 000 décès seraient attribuables à une exposition des personnes âgées de 30 ans et plus aux particules fines (PM2,5). La pollution de l’air ambiant est ainsi un facteur de risque important pour la santé en France puisqu’elle représente 7% de la mortalité totale de la population française attribuable à une exposition aux PM2,5. En termes d’impact économique, la Commission d’enquête sur le coût économique et financier de la pollution de l’air du Sénat estime que le coût total de la pollution de l’air (extérieur et intérieur) s’établit entre 68 et 97 milliards d’euros par an pour la France, dont une très large part est liée aux impacts sanitaires."
Pour en savoir plus sur la pollution de l'air, vous pouvez aussi consulter le guide de l'Ademe.
Comment agir et améliorer l'impact de mes déplacements :
En route vers la sobriété des transports (publié par l'ADEME en fevrier 2021)
Pour les trajets courts :
- Si on en a la possibilité, on peut utiliser les transports actif (doux). Les transports doux caractérisent tous les modes de transports sans moteurs, qui ne génèrent pas de pollution, pas de bruit et pas de gaz à effet de serre comme la marche, le vélo, la trottinette, les rollers, le skateboard, le kayak, etc.
C'est donc assez logiquement que le challenge de la semaine consiste à se rendre à l'école en transport doux, vous pouvez même organiser un pédibus avec d'autres enfants de l'école. C'est aussi une bonne façon de créer du lien et de sensibiliser les enfants à la sécurité routière.
- On peut également utiliser les transports partagés (faiblement carbonés) comme le tramway, busway, bus, TER, etc. Encore mieux, on peut privilégier le vélo et la trottinette électriques ou même l'autostop collaboratif.
Pour les trajets longs :
Si c'est possible, privilégier le train ou les cars, sinon, vous pouvez faire du covoiturage. D'ailleurs, on vous conseille un super site pour trouver ou proposer un trajet en covoiturage : Mobicoop
De même, si vous utilisez rarement votre véhicule, vous pouvez profiter des voitures en libre service, ou faire de l'autopartage. 🚗
➡️ Enfin, si vous souhaitez calculer l'impact carbone de vos trajets, vous pouvez tester l'outil "Mon impact Transport" qui permet de calculer le CO2 émit en fonction du nombre de km et du véhicule utilisé pour faire le trajet.
Témoignages et bonnes pratiques à connaitre :
Témoignages de quelques personnes qui ont osé le changement (publié par l'ADEME en septembre 2022)
Autres astuces que vous pouvez appliquer au quotidien :
1) Sites de covoiturage : Mobicoop, Blablacar, Blablacar Daily (Klaxit), La RoueVerte,
2) Sites d'autostop en milieu plus isolé : RezoPouce,
3) Faites le bilan carbone de vos déplacements
